27 janvier 2011
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22:50
Voici mon dernier article pondu ce jour. Il traite de l'autobiographie de Keith Richards qui se nomme "LIFE" ("vie" en anglais). Il devrait paraître dans notre prochain magazine. C'est un 350 mots ce qui est dur sur un livre de plus de 500 pages.
KEITH RICHARDS – LIFE
Virtuose de la guitare à la tête d’oiseau tombé du nid ou de vieux corsaire déglingué du blues, Keith Richards est toujours en vie
et déballe tout dans son autobiographie. Brute de décoffrage, sans concession et un brin fouteur de merde, il passe en revue une vie où l’excès était la norme. En junkie discipliné, il explique
le couplage méthodique héroïne/cocaïne qui l’a fait tenir jusqu’ à 9 jours sans
dormir. Revient sur les « pierres qui roulent », nom saisi dans l’urgence en voyant une pochette de leur idole Muddy Water. Keith Richards, c’est ça, une vie menée dans l’urgence ou 3
vies vécues dans 1.
C’est aussi un cortège de coups pourris dont celui de Mick couchant avec sa compagne, Anita Pallenberg.
Salement en colère et méchamment triste, il compose « Let it bleed » et « Gimme Shelter ». A peine rancunier, Keith lui rendra le compliment en batifolant
avec sa Marianne Faithfull. L’aiguille passe carrément dans le rouge lors des tournées homériques de 69,72 et surtout de 75 qui, si elle est l’année du lapin en Chine, est aussi l’année de la
coke pour les Rolling Stones. Une chanson, une ligne … et son fils Marlon (7 ans) qui les prévenait des régulières descentes de flics.
Avec Keith, il y a les hauts, les bas et les « très bas » dont le point de non retour fût l’annonce
de la mort de son bébé Tara alors qu’il entrait en scène pour jouer « Satisfaction ». Keith rentre sevrer dans les années 80 et en guerre contre Mick qui veut rester « Sa
Majesté » dans le groupe. « Mick n’est rien sans les Rolling Stones et moi pas plus » dira Keith. Souvent direct, parfois infâme et enfoiré mais aussi émouvant, Keith nous sert
une vie exquise à lire. Comme Keith aime à le dire en reprenant Fellini : « Je ne veux pas être dans
mes films, je veux faire des films ». La messe est dite. Cela me donne presque envie de lire complètement le livre !