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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 01:54

 

Sous un gouvernement conservateur, le chanteur Bertrand Cantat ne pourrait pas revenir en terre canadienne, promet la ministre Josée Verner. Le ministre canadien de l'Immigration utiliserait son pouvoir discrétionnaire pour lui refuser son entrée au Canada, ne serait-ce que pour un séjour temporaire, a affirmé Mme Verner, mercredi.

 

L'ex-leader du groupe rock Noir Désir, qui a été condamné en 2003 à huit ans de pénitencier pour l'homicide involontaire de sa compagne Marie Trintignant, doit participer à un spectacle du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) en 2012, une nouvelle qui soulève la controverse depuis lundi.

 

« J'ai été estomaquée lorsque j'ai appris que M. Cantat était invité à participer à ce spectacle. C'est une initiative difficile à comprendre », a commenté la ministre conservatrice. Cette dernière a d’ailleurs cité la Loi canadienne sur l'Immigration, qui stipule qu'un visiteur voulant entrer au Canada avec un dossier criminel pour un crime passible d'une peine d'emprisonnement de 10 ans se voit automatiquement refuser l'accès.

 

Selon l'avocat spécialisé en droit de l'immigration Patrick-Claude Caron, même si la loi empêche « techniquement » Cantat de revenir au Canada, le TNM pourrait cependant demander une exception, qui devra être rédigée par son ami, le dramaturge Wajdi Mouawad.

 

Cette affaire a même rebondi à l'Assemblée nationale, où le chef adéquiste Gérard Deltell a vivement dénoncé la venue du rockeur dans la Belle Province. « Bertrand Cantat n’est pas le bienvenu au Québec », a lancé le chef de l’Action démocratique du Québec.

 

« Il y a quand même une grande distinction qui s'établit entre payer sa dette pour un crime mineur et un crime terrible, ignoble, tel que commit par M. Cantat », a répondu M. Deltell lorsque questionné à savoir si M. Cantat n’avait pas déjà payé sa dette envers la société. Le chef adéquiste a tenté de faire adopter une motion en ce sens, mais il n’a pas obtenu l’accord du gouvernement pour en débattre.

 

Voilà à quoi passent leur temps les politiciens au Québec et au Canada: à discuter de choses pour lesquelles il existe déjà des lois clairement établies. L'immobilisme en inaction .... et avec les élections fédérales du 2 mai prochain, on n'a pas fini de voir défiler les guignols de tous bords.

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