«Pour le poulet végétal comme pour le poulet sans antibiotiques, les gens ne sont pas toujours prêts à payer plus cher, a indiqué hier à La Presse Josée Vaillancourt, conseillère en communication de St-Hubert. On le voit à l'épicerie, ce n'est pas tout le monde qui est prêt à payer plus cher pour des carottes ou du chou-fleur biologiques. C'est un peu la même chose pour le poulet.»
Jean-Pierre Léger, président de St-Hubert, avait annoncé avec fierté, en 2002, la décision de la chaîne de ne servir que des poulets nourris au grain. «On tente de se tenir loin des drames qui sont survenus en Europe depuis les années 90», avait-il expliqué. La maladie de la vache folle qui se serait propagée par les farines animales, la fièvre aphteuse et le poulet à la dioxine suscitaient alors des craintes.
Même l'Europe vient de décider de réintroduire les farines animales dans l'alimentation des porcs, volailles et poissons. Rebaptisées «protéines animales transformées», ces farines ne pourront être données aux ruminants ni à l'espèce animale dont elles sont issues. Bref, nous sommes des mangeurs de merde pour une question de 20 centimes par kilos. Nivellement vers le bas, quand tu nous tiens !
"L'histoire est la science de la bêtise des hommes" (une variante de la citation originale de Raymond Queneau)