Vous trouverez ci-dessous un article écrit par Sophie Durocher pour le journal 24Heures. Cet article critique un
livre écrit par une française, récemment arrivée au Québec en Septembre 2009, qui traite des stéréotypes plus ou moins vrais sur les québécois.
En bleu nous avons mis ce que nous en pensons. Ce que Sophie Durocher n'a pas l'air de comprendre, c'est qu'on peut se faire
un avis très rapide sur un pays dans lequel on est immergés et auquel on s'ouvre complètement. Biensûr, au début on compare, puis on critique, après on comprend et ce que l'on ne comprend, on
fait avec ou pas ...
"Tous les Québécois sacrent à tous les deux mots, les québécoises sont des amazones castrantes, nos nids-de-poule sont des « champs de mine », et c’est la
guerre dans les rues de Montréal entre les fans des bagels Fairmount et ceux de St-Viateur. Vous ne vous reconnaissez pas dans cette description?
Mon avis:
"Sacrer" fait partie de la tradition québécoise comme aller à la cabane à sucre et on adore ça. Oui, je pense qu'il y a pas mal
de québécoises castratrices et de québécois qui fuient, sinon il n'y aurait pas un % de célibataires aussi important et on ne demanderait pas aux immigrantes si elles veulent des enfants
lorsqu'elles arrivent au Québec. Les bagels sont de vrais bouche-culs et je ne vois jamais personne en manger si ce n'est des gens qui n'ont aucun goût.
Moi non plus. Mais c’est pourtant le portrait que fait de nous fait la journaliste française Géraldine Woessner dans son livre Ils sont fous ces Québécois !, sorti
mardi. Géraldine n’est arrivée au Québec qu’en septembre 2009. C’est peu, un an et trois mois pour connaître à fond une société. Mais pensez-vous que ça l’empêche de pondre 281 pages sur « le
Québec méconnu »? Mais non, voyons, pourquoi se gêner ? Elle y enfile l’un après l’autre clichés, approximations et généralisations.
Mon avis:
Derrière tout cliché, il y a une part de vérité.Concernant les français, nous avons une réputation d'arrogance que je constate une
fois sur deux avec mes clients français.
Selon notre anthropologue en herbe, au « pays des caribous », plus personne ne dit hamburgers, on dit hambourgeois (vous essayerez ça la prochaine fois chez McDo).
Quand on gueule contre la neige, on dit « marde de blanche ». Quand une fille veut baiser, elle lance aux gars : « Tu veux-tu faire du sexe ? » (désolée, mais en 33 ans au Québec, je n’ai jamais
entendu cette expression). On y apprend aussi qu’au Québec, à la demande des compagnies d’assurance, il est parfois interdit de courir dans la cour de récréation et que les cours de yoga y sont
de plus en plus populaire, dès la garderie.
Mon avis:
Les québécois ont francisé un maximum de mots ou expressions anglaises. Ils disent "checker" au lieu de vérifier par exemple. Dans le cas présent,
on dit hamburger et non hambourgeois. Hambourgeois c'est pour raconter des conneries aux parisiens.
Et ce n’est pas tout. Elle écrit que Roch Voisine est québécois (alors qu’une recherche sur google lui aurait appris qu’il est né à Edmunston au
Nouveau-Brunswick).
À propos de Guy Laliberté, elle prétend qu’au Québec « personne n’ose prononcer son nom sans baisser la voix », et va jusqu’à affirmer qu’il règne autour du Cirque
du Soleil une sorte d’omertà : « On ne parle pas du CDS. Ou alors dans un souffle, pour dire qu’on ne peut pas en parler ».
Mon avis:
Le cirque du soleil est une institution au Québec synonyme de succès international et je n'ai jamais entendu personne dire du mal des
spectacles du Cirque du soleil. Cependant, rien qu'à voir les tarifs des spectacles et le grand ridicule des costumes de kermesses, je ne peux pas m'empêcher de penser que le mauvais est le goût
le plus partagé au monde.
Bref, on se demande où la jolie Géraldine a bien pu mettre les pieds pour en revenir avec des observations pareilles. Elle prétend qu’au Québec « les classes
sociales sont gommées » puisqu’elle a déjà vu un chirurgien prendre un verre avec un ouvrier ! Si ces clichés étaient publiés sur un blogue personnel, on s’en foutrait. Mais quand on sait que
l’auteure est « correspondante au Canada » pour M6, Arte et l’Agence-France-Presse, on a le droit de s’inquiéter. Un brin."
Mon avis:
Il est vrai qu'ici la question des barrières sociales est plus effacée comme il y a beaucoup mois de hiérarchie dans les entreprises.
Cette mentalité est empruntée aux américains encore une fois. En cassant la barrière sociale, tu rentres plus facilement en contact avec les gens dans le but largement répandu d'en tirer quelque
chose. Le tutoiement rend faussement affectif les conversations afin de faire passer certains propos qui ne passeraient pas dans le vouvoiement.