Salut les noix de cajou !!!

  Depuis lundi nous avons commencé à visiter des appartements sur l’île de Montréal dans le but de comprendre le marché et surtout d’un achat pour fin décembre puisque notre location se termine à cette période et que nous n’avons pas envie de déménager dans un 3^ième appartement sur 10 mois de temps surtout que pour 600$/mois tu as 90% de malchance de devoir louer dans une maison en bois de cagette qui a été rafistolée (« tocotée » comme dirait mon frère) par un TUC pour en faire 6 « condos » (appartement en québécois) avec des systèmes électriques vétustes vieux de 40 ans (je crois même que les fusibles du notre étaient sur le Titanic) et des robinets qui se transforment en fontaines.

   Ce lundi nous sommes allés à l’extrémité de l’arrondissement Rosemont dangereusement en frontière avec le quartier Saint Michel qui n’est pas le coin le plus sécuritaire de Montréal (question de ressenti). La bâtisse est neuve et les prestations  correctes mais plusieurs problèmes apparaissent vite : le bruit de la circulation sur le Boulevard Pie IX juste en face, la magnifique vue sur la station d’essence « Ultramar » et l’armée du Salut, le fait de devoir partager son balcon avec le voisin inconnu qui a déjà bien pris ses aises et l’agencement de l’appartement qui ne donne pas l’impression d’ un 100 m² mais d’un 80 m² . Enfin, le fait que l’appartement en question soit à 295 000 $ (Climatisation et taxes incluses mais sans le garage) avec toutes les  casseroles au cul mentionnées ci-dessus, ça ne fait pas rire.

  Première leçon : Un appartement de 100 m² dans du neuf sur l’île de Montréal va nous coûter +/- 320 000$ sans le garage (qui est une nécessité en hiver). Après 3 visites, l’on remarque que ce n’est pas le quartier qui va jouer sur le prix, car que l’on soit dans la petite Italie (prés du Marché Jean Talon), en frontière avec Saint Michel ou sur Saint Laurent, le prix reste le même hormis pour le vieux Montréal ou le centre ville/financier qui sont plus chers mais aussi beaucoup plus beaux et mieux situés.

  Ce mardi soir, nous sommes allés voir un loft en duplex à 5 minutes du marché Jean Talon dans une zone industrielle calme (à côté d’un abattoir, non je plaisante) . Le loft de 100 m² en question est dans une ancienne usine textile des années 50. La facture est de très bonne qualité et rappelle l’Europe  (au risque d’être vexant pour certains) avec des grandes baies vitrées en aluminium noires qui font rentrer la lumière, des planchers de bois francs, une salle de bain avec des céramique « chocolat ». À l’étage, l’unique chambre donne sur une terrasse de 25 m² qui donne un beau point de vue sur Montroyal. Bref, un très beau produit d’égoiste car il n’y a pas de place pour un enfant.

  Petite particularité québécoise, les m² indiqués sont « bruts » c’est à dire que la mesure est prise de l’extérieur du bâtiment et tient donc compte de l’épaisseur des murs (sans déconner). Dans le cas présent, des murs en béton avec 3 couches de briques vous font perdre 10 m². Règle de calcul forte intéressante qui considère que l’on vit aussi dans les murs. Et même en ayant une attestation du gouvernement indiquant que vous n’êtes pas « Garou Garou le passe - muraille », ça ne change rien à l’affaire. À 366 000$ les 100 m² + 24 000$ pour le garage, ça commence à faire beaucoup sachant qu’on ne peut même pas faire dormir les parents ou le frérot avec sa tribu lorsqu’ils viendront.

  Leçon 2 : On commence à comprendre pourquoi les gens achètent des maisons bien moins chères sur la rive nord (Laval) ou sud (Longueuil) au risque (à mesurer) d’être plus loin de l’effervescence montréalaise.

  Face à la recrudescence actuelle des incursions des ours de plus en plus proches des habitations de l’homme ; le Ministère de l'environnement et de la faune du Québec recommande à tous les chasseurs, pêcheurs et autres campeurs qui fréquentent les Laurentides ainsi que les parcs provinciaux de faire particulièrement attention lorsqu'ils pratiqueront leurs loisirs cette année. Quelle idée d'aller emmerder l'Ours dans son habitat naturel.

  Le Ministère suggère aux plaisanciers de porter sur eux de petites clochettes afin d'avertir de leur présence les ours (quelle délicate attention ; il faut savoir que l’ours est un fin mélomane aux oreilles fragiles) et ainsi de ne pas les prendre par surprise (en train de faire caca ou en train de se tricoter une paire de moufles, car l’ours se met en colère si il est vu en train de couler un bronze). Le ministère suggère aussi aux plaisanciers d'apporter avec eux des vaporisateurs de poivre de « cayenne » afin de se protéger lors d'une éventuelle rencontre avec un ours dans les bois (si l’ours a mis ses lunettes de soleil, tu as intérêt d’être fin psychologue afin d’éviter qu’il ne t’arrache la tête et te chie dans le cou).

  Les plaisanciers (comme ci on se baladait en bateau dans la forêt) auraient aussi intérêt à pouvoir identifier les excréments des différentes espèces d'ours les plus susceptibles d'être rencontrées. (Tous ceux qui n’auraient pas obtenu leur Licence de « merdologue » sont priés de rester à leur baraque).

  À titre indicatif, le ministère précise que les excréments du grizzli que l'on rencontre dans l'Ouest, contiennent habituellement des traces de baies et de fourrures d'écureuil (l’écureuil a une double fonction auprès du grizzli : il sert de protège testicule pendant l’hiver et il remplace le papier toilette lorsque le grizzli n’en a plus ; paraît il que c’est bien plus doux et cela évite d’être débisé), alors que les excréments d'ours noirs commun à la région des Laurentides contiennent plutôt des clochettes (les clochettes que portaient les plaisanciers avant de se retrouver dans le colon de l’ours) et sentent le poivre de cayenne.

  Vous en conviendrez tous avec moi, s’il faut se balader en forêt avec une clochette autour du cou comme un caniche, mettre ses mains dans le caca (des autres) et avoir obtenu une licence en science du comportement de l’ours en milieu hostile ; il est préférable de se regarder le DVD sur la vie de la mère de Céline Dion …